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samedi 23 octobre 2010

Camus ou la foi métaphysique, Le messianisme terrestre ou le salut au sein de la terre et du devenir, le paradis d'origine, essai philosophique

Camus ou la foi métaphysique

Le messianisme terrestre ou le salut au sein de la terre et du devenir
Le paradis d’origine



Document 2


Le document fait 8 pages word police 14, étude très développée avec de nombreuses références aux oeuvres de Camus, Noces, Le Mythe de Sisyphe, L'Etranger, l'Eté, à Ruth Reichelberg et à son ouvrage sur Camus, Une approche du sacré, à Pierre Nhuyen-Van-Huy et à son livre sur la Métaphysique du bonheur chez Albert Camus ainsi qu'à Bernard Pingaud et à son étude sur Camus, L'Etranger.

Extrait de l'étude :

... Plus qu’une conciliation ou une union, le messianisme terrestre permet l’éternelle réconciliation du cœur des hommes avec la terre et la libération de l’esprit qui trouve « sa raison dans le corps ». La terre reste au détriment du ciel, le royaume des morts qui ont eu le grand courage de « tenir les yeux ouverts sur la lumière comme sur la mort » (Cool
Dans ce rapport de l’être au mourir se comprend le consentement à la terre. Consentir à sa propre mort, c’est consentir à la terre pour suivre le conseil que donne Martha à Maria dans le Malentendu : priez Dieu pour qu’il nous fasse semblable à la pierre.
Cette acceptation de l’être dans le mourir transparaît dans chacune des étapes de l’existence de Meursault. Le temps de la vie du héros et son renoncement manifeste témoignent d’un véritable parcours ascétique jusqu’au temps de la mort. On assiste à un éclatement du temps camusien puisque le temps de la vie marqué par la nostalgie d’unité est aussi le temps de l’indifférence, du détachement, de la mort de la vie, vers le temps du consentement à la terre et celui de la séparation d’avec les hommes. C’est au cœur de cette « ascèse d’isolement » et de « déshumanisation »(9) que Meursault prépare ses noces avec la terre, qu’il apprend « à consentir à la terre et à brûler dans la flamme sombre de ses fêtes »… à « consacrer l’accord de l’amour et de la révolte » (10) : de la révolte unitaire.
Meursault ne ressemble en rien à Jonas. Il n’est pas « conscience vivante du tout » (11), mais conscience isolée, agonisante et dévitalisée. Héros négatif, dans une existence métaphysiquement vide, il confesse à son avocat lors de son procès, qu’il a perdu l’habitude de s’interroger. Il ne pense, ni n’imagine et sa nature est telle que ses besoins physiques affectent souvent ses sentiments. Les leitmotivs du « cela m’est égal » et du « cela ne veut rien dire » scandent sa volonté profonde de désunion avec la vie. Lorsque Raymonde Sintès, un voisin de palier lui demande s’il veut être son ami, il rétorque : « j’ai dit que cela m’était égal » (12), ou encore « moi cela m’était égal, mais je ne savais pas ce que je devais dire » (13). La suggestion de son patron de se rendre à Paris pour son travail ne suscite chez l’intéressé qu’un : « j’ai dit oui mais dans le fond cela m’étais égal…, j’ai répondu qu’on ne changeait jamais de vie, qu’en tout cas toutes se valaient » (14)...

Camus, l'Etranger, Meursault, les noces avec la terre

  • Par prepabac
  • Le 11/07/2012
  • Dans Commentaires français

Meursault dans l'Etranger : les noces avec la terre
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